L’étude mondiale « Initiative océans 2015 » travaille sur deux scénarios plus ou moins optimistes et indique des solutions, réalisables mais pas toujours faciles à faire accepter.
Coraux
Ecoutez Yolaine de la Bigne derrière le micro de Sud Radio ! Retrouvez-la chaque matin du lundi au vendredi, dans « Un monde plus vert », une chronique rediffusée à 17h27 et à écouter sur notre webradio tous les jours à 9h45, 13h30, 15h45 et 19h45 !
Ecoutez la chronique de Yolaine de la Bigne :
Version écrite de la chronique :
On reparle de la mer, sujet fondamental, avec une étude très intéressante publié dans le magazine Science.
Nommée « Initiative océans 2015 », cette étude a mobilisé une vingtaine de chercheurs du monde entier. La France a été représentée par le CNRS, l’IDDRI (Institut du Développement Durable et des Relations Internationales) et l’Université Pierre et Marie Curie. Le but est de comparer deux scénarios d’émissions de CO2, d’ici à 2100, et évaluer les risques que courent les écosystèmes marins et côtiers. Depuis le milieu du XVIIIe siècle, il semblerait que les océans absorbent plus du quart des émissions de CO2. Les conséquences sont directes. L’eau devient trop acide, ce qui entraine la disparition de certaines espèces. De plus, depuis le début des années 1970, l’océan retient plus de 90 % de l’excès de chaleur lié à l’augmentation de l’effet de serre. Ce réchauffement participe à la fonte des glaciers polaires et à l’élévation du niveau des mers. D’autant qu’une eau chaude prend plus de place qu’une eau froide, ce qui fait augmenter l’élévation du niveau de la mer.
Quels sont les deux scénarios de cette étude ?
Scénario 1 : Les faibles émissions. On fait des efforts pour nous stabiliser sur les 2°C fixé par l’accord de Copenhague. Les dommages devraient surtout toucher les coraux et épargner à peu près les autres organismes et écosystèmes. Scénario 2 : on reste sur la lignée actuelle, on ne change rien. Cela devrait être l’hécatombe dans la faune marine, avec de nombreux déplacements d’espèces qui tenteront d’aller vivre ailleurs. Tous les écosystèmes côtiers et marins seront touchés.
Existe-t-il des solutions pour éviter le scénario 2 ?
Les solutions proposées se concentrent autour de 4 axes majeurs qui sont l’atténuation, la protection, la réparation et l’adaptation. L’homme sait réparer, les mangroves sont un exemple typique, il sait aussi repeupler les océans, par exemple à Hawaii, on relocalise des petites larves marines. Par contre, il ne maitrise pas les océans. Comme il ne peut pas réparer, il faut protéger en favorisant par exemple les alternatives aux énergies fossiles, voiture électrique, énergie solaire, recyclage des déchets, etc. Mais il faudra des mesures courageuses comme convaincre les pêcheurs d’éviter la surpêche et les professionnels du tourisme de ne plus bétonner les rivages. La tâche n’est pas mince !
Cette chronique a été diffusée le 9 février sur Sud Radio en partenariat avec ENGIE acteur de la transition énergétique