Le tabagisme n’est pas seulement un problème de santé publique. C’est aussi un facteur de pollution majeur. Aucune étude sérieuse ne s’est intéressée à la question en France, c’est pourquoi nous vous proposons aujourd’hui de passer en revue les conclusions effarantes d’une enquête menée aux Etats-Unis par l’Ocean Conservancy.
Les mégots de cigarette : une véritable catastrophe écologique
Quelque 267 milliards de mégots sont jetés chaque année aux Etats-Unis, au point que la cigarette s’impose comme le produit le plus polluant au Pays de l’Oncle Sam. Les déchets des cigarettes peuvent entraîner la lixiviation de produits chimiques toxiques dans l’environnement, ce qui entraîne une pollution des sols, de l’eau et de l’air à des proportions que l’on a souvent sous-estimées.
Depuis les années 1980, les mégots de cigarettes représentent régulièrement 30 à 40 % de tous les articles collectés lors des opérations de nettoyage des côtes et des grandes métropoles. Les cigarettes et les mégots représentent également près de 38 % de tous les déchets collectés sur les routes américaines, loin devant les canettes de bière et de soda ainsi que les emballages alimentaires.
En plus des déchets routiers, les mégots de cigarettes sont également les déchets les plus fréquemment collectés dans les zones commerciales, par les collecteurs d’eaux pluviales, dans les quais de chargement, dans les sites de construction et les zones de loisirs. Les données de l’Ocean Conservancy montrent que plus d’un milliard de mégots cigarettes ont été retirés des plages et des voies navigables intérieures des États-Unis dans le cadre du nettoyage annuel des côtes internationales (ICC) en 2019. Cela représente environ 24 % du total des débris d’objets ramassés.
En plus des cigarettes et des filtres à cigarettes, 12 089 briquets, 58 672 bouts de cigares et 33 865 paquets ou emballages de tabac ont été retirés des voies navigables américaines cette même année. Bien que 86 % des fumeurs considèrent les mégots de cigarettes comme des déchets, trois quarts d’entre eux déclarent les avoir jetés par terre ou par une fenêtre de voiture. Des études menées dans les pays de l’OCDE estiment que les fumeurs jettent jusqu’à 65 % de leurs mégots de cigarettes par terre.
Les filtres à cigarettes sont fabriqués à partir d’acétate de cellulose, un plastique qui, bien que techniquement biodégradable, ne se dégrade que dans des circonstances biologiques particulières, comme lorsque les filtres se retrouvent dans les eaux usées. Dans la pratique, les mégots jetés dans les rues et sur les plages ne se dégradent pas. Même dans des conditions optimales, un mégot de cigarette peut mettre au moins neuf mois à se dégrader. Le soleil peut casser les mégots, mais seulement en petits morceaux de déchets qui se diluent dans l’eau et/ou le sol… un état de fait que l’on ne retrouve pas dans les cigarettes électroniques, alternative de plus en plus prisée par ceux qui souhaitent arrêter de fumer.
Les préoccupations croissantes concernant l’impact des déchets de tabac sur l’environnement, ainsi que les coûts substantiels de nettoyage, ont incité les États, les municipalités et les institutions à adopter diverses mesures politiques.
La cigarette électronique : une alternative viable pour la planète et la santé
Par définition, la cigarette électronique pollue infiniment moins que la cigarette à tabac, car il ne s’agit pas d’un consommable, mais d’un appareil que l’on réutilise théoriquement à l’infini ou, du moins, jusqu’à la fin de sa durée de vie, soit plusieurs années. Le seul consommable reste l’emballage du e-liquide, et ce dernier est réutilisable et recyclable.
Il y a en effet beaucoup moins de chance qu’un contenant d’e-liquide se retrouve dans l’océan, dans le sable ou au sol qu’un mégot de cigarette. Rappelons également que de nombreux produits de vapotage, comme les e-cigs Vaporesso, permettent à l’utilisateur de confectionner son propre e-liquide, ce qui réduit là encore les risques de voir les emballages se retrouver dans la nature.
A moins d’opter pour un e-liquide à 0 %, la cigarette électronique contient elle aussi de la nicotine, substance addictive… mais elle ne contient pas la centaine de substances chimiques toxiques que l’on retrouve dans la cigarette à tabac, comme le goudron. Lorsqu’elle est envisagée en tant que produit de substitution transitoire, la cigarette électronique sera l’allié du fumeur sur la voie du sevrage tabagique, à la fois pour son état de santé et pour la planète.