Selon une enquête de Transparency International, les citoyens européens ne supportent plus l’idée de corruption et sont très fâchés de la façon qu’ont leurs gouvernements respectifs de gérer ce problème.
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Selon une enquête de Transparency International, la corruption est un énorme problème pour les citoyens européens ; ils sont surtout très mécontents de ce qui est mis en œuvre dans leur pays contre cette corruption.
Selon le dernier baromètre publié par cette ONG ; sur les 60 000 personnes interrogées à travers 42 pays, un 1/3 pense que la corruption est un problème majeur. Soit plus de 60% des sondés en Moldavie, au Kosovo et en Ukraine. A l’inverse, peu d’Allemands, Suédois et Suisses y voient un souci. Mais 53% des Européens déclarent que leur gouvernement ne fait pas ce qu’il faut pour lutter contre ce fléau, les plus mal jugés étant les gouvernements ukrainiens, moldaves, bosniaques et espagnols. Par contre, les Suisses et les Suédois - encore eux - ainsi que les Portugais semblent satisfaits des actions de leur gouvernement. Enfin, plus de 57% des citoyens pensent que les personnes aisées influencent les décisions des gouvernements. Le président de Transparency International, interviewé par La Tribune, juge que « les citoyens (de l’UE dans leur ensemble) voient comment la richesse et des membres de gouvernement tournent le système à leur avantage ».
Qu’en est-il de la France dans ce sondage ?
Pas très concernée ! 23% des Français estiment la corruption comme problématique. Pourtant, 23% (qui ne sont pas forcément les mêmes) considèrent que la corruption ne fait pas partie des 3 problèmes majeurs auxquels la France est confrontée. La majorité des citoyens français sont déçus de l’action du gouvernement à ce sujet et 74% considèrent tout à fait acceptable de signaler des faits de corruption. Nous on pose la question, parle-t-on de lanceurs d’alertes potentiels ? Ou parle-t-on de dénonciation pure et dure… Telle est la question. Et elle est ardue. En attendant, Transparency International recommande d’établir plus de règles de transparence en matière de lobbying et d’adopter une législation protectrice pour les lanceurs d’alerte.