Dans le cadre du concours « Coca-Cola du désign durable », Néoplanète vous fait découvrir des artistes et designers travaillant à partir d’emballages de boissons.
Des têtes de canettes, qui amusent les enfants et séduisent les parents. Voilà la belle trouvaille de Didier Triglia, artiste peintre, attiré par les étranges créatures.
Ça ressemble à l’univers de Tim Burton, des couleurs à foison et des personnages parfois rieurs, de temps en temps tristes, voir complètement colériques. Des drôles de visages, des expressions originales. Mais des formes humaines qui nous feraient presque oublier la canette. Un objet tombé inopinément dans l’escarcelle de l’artiste.
Dans le monde artistique, le hasard fait souvent bien les choses. Pour Didier Triglia, la vue d’une canette écrasée signifie le début de l’aventure. Il la ramasse comme Charlie découvrant un ticket d’or, dans Charlie et la chocolaterie, le récit de Roald Dahl. Le déclic opère tout de suite. « J’ai tout de suite pensé à un visage ». Ne restait plus qu’à trouver un support, ajoutant la « tête de canette », sur la surface de sa toile ou dans ses sculptures.
« Je ne les écrase pas, elles le sont déjà »
Dans l’art de la récupération des matériaux, il y a toujours l’adaptation à la matière, mais aussi la signature de l’artiste, sa singularité. Pour ce qui est de la canette ramassée et compressée, Didier Triglia a fait le choix de ne pas la retoucher, de la laisser à l’état brut, de ne pas l’écraser lui-même:
« J’y ai juste ajouté des yeux, un nez, je l’ai collée sur une toile, j’ai fait quelques ajustements et ensuite elle s’est vendue très rapidement ». Le succès d’une œuvre ne sait se faire attendre, surtout quand celle-ci reçoit l’onction du grand public et des plus jeunes.
Comme c’est le cas lorsque Didier Triglia anime des ateliers autour des canettes, avec des adultes et des enfants. L’idée : « faire comprendre aux petits et grands qu’on peut faire des œuvres avec très peu de choses ». Elle séduit des classes d’élèves et des instits, qui imitent avec succès les têtes de canettes. Un beau renvoi d’ascenseur !
« Certaines vont devenir collector »
Pour Didier Triglia, natif de la région de Perpignan, la récupération ne s’applique pas seulement aux canettes.Il travaille les bois flottés pour en faire des sculptures ou les déchets plastiques rejetés par la mer, pour ses œuvres baptisées « efait’mer ». Toujours dans l’esprit des travaux réalisés autour des canettes. Ce matériau si évolutif, au niveau de son métal, de son packaging, qui fait dire à l’artiste qu’à n’en plus douter, certaines canettes « devraient devenir collector »! Pour les admirateurs de ses oeuvres, elles le sont déjà.
De gauche à droite, de haut en bas (en haut à gauche du texte, tête de canette sur toile, le cousin de Toulouse Lautrec, au milieu, miroir à canettes, en bas à gauche, l’artiste Didier Triglia), quelques « têtes de canettes » sur papier, incrustées dans les toiles de l’artiste ou présentes sur d’ autres supports (boîtes, sculptures…):
1/Tête de canette sur toile, 30 x 40, Le peintre
2/Tête de canette sur toile, 30 x 40,Le combat
3/Tête de canette sur toile, 24 x 40, Le musicien
4/Tête de canette sur toile, 24 x 30, Le chef d’Orangina
5/Tête de canette sur toile, Drôle de véhicule
6/Tête de canette sur toile, 46 x 38, Sérénade à Perpignan
7/Tête de canette sur papier, 15 x 21
8/Tête de canette sur papier, 15 x 21
9/Tête de canette sur papier, 15 x 21
10/Tête de canette sur papier, 15 x 21
11/Sculpture bois et canette
12/Boîte-bois canette, 15 x 21, Les Siamois
13/Boîte de canette
Pour plus d’infos à propos des oeuvres réalisées par Didier Triglia:
http://triglia.free.fr/