Quitte à ne pas pouvoir se passer de certaines ressources, pourquoi ne pas essayer de les économiser en les recyclant ? C’est l’idée de l’économie circulaire. Seulement son développement semble encore bloqué par le marché économique.
Yolaine de la Bigne reprend sa place derrière le micro de Sud Radio ! Retrouvez-la chaque matin du lundi au vendredi, dans « Un monde plus vert », une chronique rediffusée à 17h27 et à écouter sur notre webradio tous les jours à 9h45, 13h30, 15h45 et 19h45 !
Ecoutez la chronique de Yolaine de la Bigne :
Version écrite de la chronique :
Parmi les piste intéressantes à la veille de la COP 21, il y a l’économie circulaire, pouvez-vous nous en rappeler les bases ?
L’économie circulaire est un concept économique en boucle c’est-à-dire qu’on ne produit des objets qu’en réfléchissant dès le départ à leur réutilisation et à leur fin de vie, les recycler, les restaurer, récupérer la matière pour la transformer en énergie ou en compost, etc. L’objectif : continuer de produire des biens et des services, créer des emplois mais en limitant le gaspillage des ressources et l’impact sur l’environnement. C’est une économie d’autant plus importante que les chiffres que l’on nous donne sont faux comme nous l’a expliqué à Néoplanète Romain Ferrari, président de la Fondation 2019 dont la mission est de concilier économie et écologie. Quand le ministère de l’Ecologie vous dit qu’il y a 496 millions de tonnes d’émissions de CO2 en France, il oublie d’y rajouter tout ce que nous faisons produire en Chine et dont nous nous servirons, soit 250 millions supplémentaires. C’est la différence entre les émissions, que nous émettons, et l’empreinte, qui est globale.
Encore un effet pervers de la délocalisation !
Oui et Romain Ferrari explique la difficulté du marché : lorsque les matières premières coûtent cher parce que le prix du pétrole est élevé, l’économie circulaire fonctionne bien car elle est compétitive en proposant des matières recyclées. Par contre, quand le pétrole est bas, comme actuellement, c’est un problème car les matières premières sont moins chères que les recyclées ce qui est logique. Mais cela veut dire que l’économie capitaliste ne prend pas en compte la protection de la planète et n’encourage pas tous ces acteurs qui se battent pour changer les choses et actuellement le secteur du recyclage souffre beaucoup.
Et quel peut être le rôle d’organismes comme cette Fondation 2019 ?
Justement, d’analyser ces marchés et de nous expliquer la situation qui est plus complexe qu’on l’imagine. Elle développe des outils pour mesurer tous ces fameux éléments extérieurs que ni le producteur ni le consommateur ne prennent en compte et qui retombent sur la responsabilité des collectivités, comme la pollution de l’air par exemple. Le but est de discuter avec les pouvoirs publics pour réduire ces coûts que l’on demande aux collectivités et aider les alternatives responsables qui pourraient éviter toutes ces situations. Donc c’est primordial !
Cette chronique a été diffusée le 9 novembre sur Sud Radio en partenariat avec ENGIE acteur de la transition énergétique