Après la Chine, l’Afrique s’est lancé à son tour dans un projet de muraille verte. Le principe consiste à planter un très grand nombre d’arbres afin de résister au réchauffement climatique.
Yolaine de la Bigne reprend sa place derrière le micro de Sud Radio ! Retrouvez-la chaque matin du lundi au vendredi, dans « Un monde plus vert », une chronique rediffusée à 17h27 et à écouter sur notre webradio tous les jours à 9h45, 13h30, 15h45 et 19h45 !
Ecoutez la chronique de Yolaine de la Bigne :
Version écrite de la chronique :
Pour lutter contre la désertification, une des solutions serait de faire pousser des murailles vertes, c’est-à-dire ?
Le principe est simple, planter des centaines de millions d’arbres pour reboiser un espace déforesté, redonner vie à la biodiversité, retrouver un peu d’humidité, aider les populations à élever leurs animaux et cultiver les terres, et du coup, lutter contre la désertification. Les chinois ont commencé les premiers en 1978 un projet immense appelé « la Forêt de protection des trois Nords » pour lutter contre le désert de Gobi qui s’étend de plus en plus. Les arbres ont commencé à être plantés en 2003 et en 2050, environ 100 milliards d’arbres devraient constituer une forêt de 4 500 kilomètres de long et 500 000 kilomètres carré de surface. Une autre muraille est en cours en Afrique.
Où en Afrique ?
Du Sénégal jusqu’à Djibouti. Elle a démarré en 2007 et devrait faire plus de 7 000 kilomètres de long pour 15 kilomètres de large en traversant 11 pays. Le but : lutter contre la désertification des régions du Sahara et du Sahel. Ce sont des projets très intéressants mais compliqués à mener car, par exemple, la Muraille en Afrique va attirer toute une population d’éleveurs qui vont accourir pour faire boire leurs troupeaux, d’où un bouleversement social, économique et environnemental dont on ne saisit pas forcément toutes les conséquences.
Et quand vous parlez de milliers d’arbres, ça doit être une gestion très complexe.
Justement c’est un des premiers problèmes. Autant en Afrique, on privilégie des arbres locaux capables de survivre dans des endroits désertiques et que connaissent les populations, par exemple l’acacia du Sénégal ; autant en Chine, un quart des arbres plantés a déjà disparu car on n’a pas choisi les bonnes espèces et qu’elles ne parviennent pas à s’adapter au sol. Car il faut des arbres qui ne consomment pas trop d’eau, il faut faire attention aux animaux que cela peut attirer comme les moustiques avec les maladies transmissibles que cela implique, il faut aider les populations à accepter un changement aussi radical. Bref une solution intéressante mais pas évidente donc à suivre !
Cette chronique a été diffusée le 4 janvier sur Sud Radio en partenariat avec ENGIE acteur de la transition énergétique