On parle souvent du nombre grandissant de ces réfugiés, mais très peu des moyens conçus pour les aider. Des tentes high-tech qui ne sont pas encore commercialisées pourraient peut-être bien sauver des vies…

Yolaine de la Bigne reprend sa place derrière le micro de Sud Radio ! Retrouvez-la chaque matin du lundi au vendredi, dans « Un monde plus vert », une chronique rediffusée à 17h27 et à écouter sur notre webradio tous les jours à 9h45, 13h30, 15h45 et 19h45 !
Ecoutez la chronique de Yolaine de la Bigne :
Version écrite de la chronique :
En pleine crise de migrants, un designeuse invente une tente high-tech pour loger des réfugiés, c’est-à-dire ?
Abeer Seikaly est canadienne d’origine jordanienne et son projet s’appelle Weaving a Home (tisser un foyer). L’idée est une tente amovible qui n’est pas juste un toit sordide mais un petit cocon où l’on peut satisfaire tout ce qui nous est nécessaire au quotidien, se protéger du froid bien sûr mais aussi pouvoir préparer un repas, trouver un peu d’intimité… Plus qu’un abri d’urgence comme il en existe déjà, il s’agit plutôt d’un véritable foyer pour des familles qui ont tout perdu. L’intelligence du projet c’est qu’elle s’est inspiré des huttes des tribus nomades qu’elle a allié aux technologies actuelles.
C’est-à-dire ?
Déjà pour être adaptable dans toutes les circonstances, la tente fonctionne qu’il fasse chaud ou froid, on peut y faire circuler l’air ou au contraire s’y calfeutrer. Le tissu est structuré de façon à être hyper léger et facile à monter. Et sa forme est conçue pour qu’elle soit flexible et étirable afin de la déplier et la replier le plus vite possible. Dans le toit, un réservoir à eau se transforme en douche solaire. On s’éclaire grâce à un générateur qui fonctionne à partir de la convection de l’eau : l’eau chaude s’élève alors que la froide redescend. Des cellules photovoltaïques sur le tissu alimentent la tente en électricité et chaque alvéole à l’intérieur est un espace de rangement.
Cette idée est d’autant plus séduisante qu’hélas le marché est bien vaste !
C’est effrayant : en 2014, on comptait 60 millions de réfugiés selon l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, un niveau record, en hausse constante comme on le sait. Concluons par cette belle explication d’Abeer Seikaly : « Dans cet abri, les réfugiés trouveront un endroit pour faire une pause dans ce monde turbulent, un lieu pour nouer de nouveaux liens et reconstruire le tissu de leurs vies ».
Cette chronique a été diffusée le 5 octobre sur Sud Radio en partenariat avec ENGIE acteur de la transition énergétique