L’impact des produits chimiques sur nos cerveaux et surtout ceux de nos enfants est le sujet préoccupant de deux livres publiés ces jours-ci.
Yolaine de la Bigne est partie quelques jours « changer d’ère » ; nous vous proposons de réécouter l’une de ses chroniques !
Ecoutez la chronique de Yolaine de la Bigne :
Version écrite de la chronique :
Un sujet anxiogène aujourd’hui, puisqu’on commence à s’inquiéter de la bonne santé de nos cerveaux alors qu’on abuse des produits chimiques. Et justement deux livres sortent sur le sujet, lesquels sont-ils ?
Il y a Toxic, produits chimiques : nos enfants en danger, des journalistes de l’émission de FR2 Cash Invesigation, Martin Boudot et Antoine Dreyfus (éditions les Arènes) et Cerveaux en danger de Philippe Grandjean, professeur de médecine environnementale qui enseigne à Copenhague et Harvard (ed. La Verte Buchet Chastel.). Le sujet est en effet préoccupant puisqu’aujourd’hui, 1 enfant sur 6 souffre d’une anomalie du développement neurologique ; 1 sur 8 d’un déficit de l’attention et 1 sur 68 d’autisme. Cela est notamment dû à un empoisonnement provoqué par des produits chimiques absorbés par la mère ou durant la petite enfance. Certains de ces produits ne sont pas forcément dangereux mais c’est leur association qui pose problème. D’autant que le foetus est moins protégé qu’on croyait par le placenta qui ne parvient pas à filtrer tous ces produits.
Quels sont ces produits dangereux ?
Il y a les phtalates bien sûr, les plastifiants qui sont dans les objets en PVC, les textiles imperméables, les cuirs synthétiques, mais aussi les rouges à lèvres et vernis, laques ou certains shampoings. Les biphényles polychlorés (PCB) que l’on trouve dans l’alimentation d’origine animale : poisson, viande, œufs, produits laitiers. L’arsenic, présent dans les laits en poudres ou dans l’eau du robinet. Le plomb qu’on retrouve dans nos téléphones portables. Le mercure présent dans les pesticides, etc. Or bien que la loi l’impose, la plupart des produits toxiques ne sont pas mentionnés sur les étiquettes.
En bref on est cerné ! Que peut faire le consommateur pour se protéger ?
Acheter bio et tenter d’avoir une vie saine, bien lire les étiquettes s’il arrive à les comprendre, faire attention à l’eau qu’il boit, ne pas acheter de désherbants ou d’engrais pour son jardin ou sa terrasse… mais il faudrait aussi que nos dirigeants prennent le sujet en main, en renforçant les lois existantes, en faisant interdire certains produits chimiques en particulier auprès des industries qui utilisent du plomb, du mercure, de l’arsenic et leurs dérivés ; en incitant les agriculteurs à utiliser des biocides à la place des pesticides, en améliorant le tri des déchets surtout quand ils sont dangereux, on pense aux halogènes, aux piles, bouteilles de gaz, vernis, colles etc. Bref, rien de nouveau, rien d’impossible mais à faire avec beaucoup plus de rigueur, la santé de nos enfants en dépend !
Cette chronique a été diffusée le 24 février sur Sud Radio en partenariat avec ENGIE acteur de la transition énergétique