Plus de 40% des particules polluantes émises par le trafic routier en Île-de-France ne sortent pas de pots d’échappement, mais proviennent des pneus, des plaquettes de frein, et de l’abrasion des routes, selon un rapport de l’association Airparif.
Précisément 41% de ces dangereuses particules sont dues à trois sources de pollution auxquelles on ne pense pas forcément et dont on parle très peu, le freinage représentant à lui seul 20% des émissions totales du trafic routier, selon une étude de l’Université technique de Berlin. De plus, elles concernent tous les véhicules (voitures électriques y comprises). En comparaison, le diesel, souvent pointé du doigt, est responsable de 55% de ces émissions.
En plus des particules fines PM10 produites par cette pollution « silencieuse », il y a 7 autres composés dangereux, dont l’oxyde d’azote, le dioxyde de soufre, et trois gaz à effet de serre (CO2, méthane, et protoxyde d’azote).
Sujet peu abordé en France, ce type de pollution est déjà bien cerné aux Etats-Unis. Six états (Washington, New York, Oregon, Hawaï, Californie, et Rhode Island) ont en effet adopté une loi limitant le taux de cuivre contenu dans les plaquettes de freins à 5% d’ici 2020. Le programme de recherche européen Horizon 2020 se penche quant à lui sur le développement des méthodes permettant de réduire de 50% les émissions dues à l’abrasion routière.