Et si les organismes génétiquement modifiés menaient l’Humanité à sa propre perte ? D’après une étude russe, les OGM pourraient causer une disparition de la fertilité d’ici trois générations.
Que révèle cette étude ? On savait déjà que les OGM étaient soupçonnés d’être à l’origine de nombreux problèmes : toxiques pour certaines espèces animales, risque de contamination des végétaux, menaces d’allergies chez l’Homme, etc. Une étude, qui vient d’être publiée dans la presse russe à l’occasion des Journées de défense contre les risques environnementaux, évoque un tout autre danger : les OGM pourraient mettre en péril la fertilité de l’Homme d’ici trois générations.
De quelle manière les scientifiques ont-ils procédé ? Le travail des scientifiques, mené avec le soutien de l’Association nationale pour la sécurité génétique et l’Institut de l’écologie et de l’évolution, aura duré deux avant de dégager un résultat concrets. A l’aide d’une petite cohorte de hamsters, une espèce au taux de reproduction très élevé (99%), le Dr Alexey Surov et ses collègues ont nourri pendant deux ans les rongeurs sans régime alimentaire particulier. Certains d’entre eux en revanche étaient approvisionnés en soja génétiquement modifié (plus résistant aux herbicides). Dès le début de l’expérimentation, quatre groupes de cinq couples de hamsters ont été formés :
- 1er groupe : le premier s’alimentait sans soja
- 2e groupe : le deuxième s’alimentait de soja non génétiquement modifié
- 3e groupe : le troisième s’alimentait avec un complément du soja génétiquement modifié
- 4e groupe : le quatrième n’était nourri qu’au soja transgénique.
Que sont devenus les Hamsters ?
Les quatre groupes ont en tout mis au monde 140 petits hamsters, qui figurent alors dans la deuxième génération de rongeurs cobayes. L’expérimentation est alors passée à une seconde étape. En prenant les petits, les scientifiques ont créé de nouveau quatre groupes de la même manière que précédemment. De nouveau, les femelles ont accouché. Parmi les hamsters de la troisième génération, 52 ont vu le jour sans qu’aucun de leurs parents ne mangent de soja et 78 alors qu’ils avaient mangé du soja non génétiquement modifié.
Le troisième groupe en revanche, nourri uniquement avec du soja OGM, n’a vu que 40 naissances pour la troisième génération, dont 25 % sont finalement morts. Le quatrième groupe quant à lui, n’a vu qu’une seule femelle donner naissance. 16 hamsters sont alors nés dont 20 % d’entre eux ont fini par mourir.
Conclusion ?
Jeffrey Smith, fondateur de l’Institute for Responsible Technology (Etats-Unis) et auteur de l’ouvrage «les semences de la tromperie» (2003), espère que cette étude russe « parviendra à réduire à néant l’immense industrie des OGM qui engrange aujourd’hui des milliards de dollars ». Il faudra sans doute beaucoup de nouvelles études avant que cela ne se produise …