L’excision, loin de l’extinction

A l’occasion de la journée de la femme le 8 mars prochain, n’oublions pas qu’il faut continuer à se battre contre les mutilations génitales féminines. Pratique illégale dans de nombreux pays, l’excision est une pratique odieuse encore très répandue à travers le monde : environ 6 000 femmes et jeunes filles en sont victimes chaque jour.

Pratique illégale dans de nombreux pays, l’excision est une technique odieuse pourtant très répandue à travers le monde : environ 6 000 femmes et jeunes filles sont victimes de mutilations génitales chaque jour.

Essentiellement présentes dans 28 pays africains, comme le Mali, dans les régions du Proche-Orient et en Asie, cette pratique engendre des conséquences graves sur la santé des filles et des femmes, et les privent de toute autonomie sociale. Pour rappel, l’excision consiste à couper avec des ciseaux un bout du clitoris et des lèvres génitales afin de les rendre « pures ». C’est en réalité une mutilation visant à empêcher les femmes de ressentir tout plaisir sexuel et donc de tromper leur mari. En Egypte, où c’est pourtant illégal depuis presque 20 ans, 91% des femmes sont excisées, et on compte environ 50 000 femmes en France.

 

Que faire pour éviter ces mutilations ?

Il existe le travail d’associations comme ACZA, Intactes, Marchons en corps, Excision parlons-en ou la Fondation Kering contre la violence faite aux femmes, mais surtout le médecin français, Pierre Foldès, qui a travaillé dans l’humanitaire notamment avec mère Teresa a inventé une technique de reconstruction il y a 25 ans. Le succès est tel qu’aujourd’hui la France est le seul pays au monde où l’opération est remboursée à 100%. Saluons Pierre Foldès qui durant des années, après son travail d’urologue, a opéré chaque jour et gratuitement des femmes pour leur permettre de revivre normalement.

Saluons aussi l’initiative de Vision du Monde, première ONG de parrainage d’enfants à travers la planète, dont le but est d’informer et de sensibiliser auprès des responsables locaux, des chefs religieux, des enseignants, des parents et des exciseuses. Sacré boulot ! Les campagnes de prévention expliquent les conséquences irréversibles de ces pratiques sur la santé des filles et des femmes, dont les risques de complications lors des grossesses et de décès. Elles sensibilisent également aux séquelles psychologiques générées par ces opérations.

« Chaque fois que je faisais face à un cas de complication à l’accouchement à cause d’une MGF, j’appelais la femme du village chargée de mutiler les filles pour qu’elle assiste à la souffrance endurée par la future mère. Aujourd’hui, elle a arrêté et est impliquée dans l’éducation des filles dans le comité local », témoigne une sage femme.
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