Pas si douce que ça, la phytothérapie ! À prendre au sérieux, au même titre que les médicaments allopathiques.
Depuis le 22 août 2008, 148 plantes médicinales peuvent être vendues hors du monopole du pharmacien. Cela explique la multitude de produits contenant ces plantes disponibles désormais en grandes surfaces, parapharmacies, magasins diététiques et e-commerce. On peut se demander « quelles plantes ont réellement démontré leur efficacité » et « si certaines d’entre elles n’exigent pas des précautions particulières pour ne pas mettre notre santé en danger ».
Quelles plantes ?
Pour m’aider à y voir plus clair, Vidal, le dico de l’information santé, lance un guide pratique de référence, le « Guide des Plantes qui soignent ». Avec sa rigueur scientifique, cet ouvrage fait le point sur les 60 plantes médicinales pour lesquelles les autorités sanitaires ont émis des avis documentés, comme le millepertuis (jaune), l’aubépine, la canneberge (rouge), le ginseng, la valériane (blanche)… analysant les résultats des études cliniques disponibles avec les mêmes critères de rigueur et d’exigence que ceux employés pour les médicaments.
Les plantes plus sûres que les médicaments ?
Les adeptes de la phytothérapie pensent souvent que les plantes sont une alternatives « douce » aux médicaments allopathiques. Cependant, les substances actives des plantes médicinales sont comme celles des médicaments, donc surdosées ou mal associées entre elles, elles peuvent également provoquer des effets indésirables et de fait, aggraver l’état de santé. Donc à consommer en toute connaissance de cause.
Par exemple pour le rhume, incontournable chaque hiver
Aucune des plantes à usage traditionnel en cas de rhume n’a fait l’objet d’études cliniques. Cependant, il est de fait que l’inhalation d’huile essentielle de Menthe poivrée a une action décongestionnante, que l’HE de Thym dégage le nez, que les Échinacées sont efficaces en cas d’infection des voies respiratoires et que le Sureau noir soulage des symptômes du rhume. Ajoutons à cela qu’il faut boire beaucoup d’eau car le rhume assèche, qu’il faut humidifier et nettoyer le nez à l’aide de sérum physiologique ou d’inhalations, et dormir suffisamment car le rhumel fatigue.
« Guide des Plantes qui soignent », 26 €, Vidal.
Par Véronique Geoffroy, à retrouver sur www.jemesensbien.fr