Avec des publicités omniprésentes et 95% du contenu non pertinent dans le fil d’actualité, Facebook se fait de plus en plus d’ennemis parmi les utilisateurs des réseaux sociaux. Mais si certains font le choix de ne plus aller sur cette plateforme, où vont-ils ?
La semaine dernière, Facebook annonçait le lancement de son nouveau moteur de recherche Search FYI. Celui-ci rend accessibles tous les messages publics du réseau social, c’est-à-dire tous les messages publiés sans verrouillage. Le problème ? Si aujourd’hui vous avez décidé de passer en mode « privé » pour plus de sécurité, tous vos anciens messages postés en mode public pourront quand même être retrouvés. Pour y remédier, vous devez vous rendre dans vos paramètres et cliquer sur « Limiter l’audience des anciennes publications » dans les outils de confidentialité. Pas simple n’est-ce-pas ?
C’est pour cela que depuis quelques années, de nouvelles possibilités font leur apparition sur la toile : Unthink, Diaspora, D’App.net,etc. Elles se sont multipliées mais n’ont vraisemblablement pas réussi à s’imposer au grand public. Ello, né en 2014, est le petit dernier qui pourrait proposer une vraie alternative à Facebook.
Les utilisateurs recherchent plus de libertés
Le principe est simple : pas de publicité, pas de vente de données. Un concept qui aurait déjà conquis plusieurs millions de personnes d’après son fondateur Paul Budnitz. Ce dernier avoue ne pas vouloir « conquérir le monde », mais espère proposer un nouvel espace d’échanges, plus épuré et sans contraintes.
Les libertés offertes par le réseau Ello ont aussi joué un grand rôle dans le choix des internautes à quitter Facebook. Sur ce dernier, il est obligatoire de donner son vrai nom lors de l’inscription alors que sur Ello, les pseudonymes sont autorisés. En 2014, Facebook a reproché à une drag-queen l’utilisation de son nom de scène sur son profil, ce qui a entraîné le départ d’une grande partie des membres de la communauté des lesbiennes, gays, bisexuels et trans (LGBT). Le jeune réseau social Ello a donc vu le nombre de ses utilisateurs augmenter soudainement.
Paul Budnitz insiste sur le fait que son réseau est fondé sur l’amour et le respect. Le « cyber-bullying », le harcèlement et la haine n’ont donc pas leur place au sein de Ello. Des règles très précises ont été mises en place et le non-respect de celles-ci entraîne automatiquement le bannissement de la personne coupable.
Une évolution mitigée
Malgré un avenir prometteur lors de sa création, Ello souffre des mêmes maux que ses prédécesseurs et attire moins d’utilisateurs qu’à ses débuts. En juin dernier, Ello a donc lancé son application disponible sur smartphone pour relancer l’engouement et continuer à rester le plus prometteur des « Facebook killers ».
Mais avec 1,3 milliard de personnes qui se connectent au moins une fois par mois à leur compte dans le monde, Facebook reste indétrônable. La barre des 30 millions d’utilisateurs vient d’être dépassée en France. Un Français sur deux possède donc aujourd’hui un compte sur le géant des réseaux sociaux.
La réelle question qui se pose n’est donc pas de savoir comment nous pouvons échapper à Facebook mais plutôt si nous le pouvons ou voulons réellement ?