5 conseils pour un appartement écolo

Vous voulez rénover votre appartement de manière écologique ? Suivez l’exemple de Sébastien Vray. Ce jeune homme, consultant en écologie et en communication, a réhabilité lui-même son duplex de 33 m². Un logement qu’il a voulu rendre le plus écologique possible. Les travaux ont duré un an, une période de dur labeur. Et surtout de recherche des matériaux les plus propres et les plus performants en termes de consommation d’énergie. Bonne visite !

Miroir chauffant électrique BRC: ce type de chauffage que l’on retrouve dans la salle de séjour (miroir 1100 W) et à l’étage (370W) allie esthétisme et faible consommation d’énergie. Il convient à l’appartement de Sébastien, car bien isolé et profitant d’une exposition ensoleillée. Ce système émet des infrarouges lointains (IR) qui sont absorbés par les objets, les personnes ou les murs. Et comme les briques de son muret stockent de l’énergie, le résultat est très probant, la température avoisinant les 22°-23°. Simple d’utilisation, avec modulation du thermostat, le miroir chauffant BRC (certification qui garantit hygiène, santé, sécurité et qualité) possède l’avantage selon Sébastien de diminuer de 30% sa consommation d’électricité, la concentration de poussière et d’éviter les moisissures sur les murs et les phénomènes de condensation. En prime, les infrarouges sont conseillés au niveau des articulations et de la circulation du sang. Si vous avez des plantes, le miroir chauffant sera très utile. Le prix du miroir chauffant BRC : aux alentours de 950 €.

Isolation thermique: le duplex de Sébastien est isolé avec un faux plafond de chanvre (des rouleaux de chanvre) à l’étage, certains pans de murs avec des revêtements de chaux ou des doublages de Fermacell. Comme au rez-de-chaussée où les murs (sauf murs extérieurs) sont doublés de plaques Fermacell, des plaques de schistes à cellulose très résistantes. Le mode d’emploi ? On visse avec des pattes des rails au plafond et on pose les plaques de « placo ».Le mur doublé en Fermacell présente via cet isolant des qualités de densité et de solidité.Les fenêtres sont elles en double vitrage bois certifié (380 euros environ).A regret, les jointures sont réalisées avec de la mousse en polyuréthane. A l’étage, la chaux qui revêt le mur, peint avec un pigment bleu, régule parfaitement l’humidité et se révèle efficace contre les moisissures.

Revêtements sols: au rez-de-chaussée, Sébastien a enlevé le PVC qui recouvrait son parquet. Dans l’espace consacré au coin cuisine, il s’est évertué à recouvrir le sol de tomettes recyclées , carreaux de terre cuite, bordés de bois de chêne. Même chose au premier étage, dans sa salle de bain, où l’on retrouve de la tomette récupérée et grattée, issu d’un travail dixit Sébastien « d’ateliers clandestins », plusieurs amis ayant participé à cette tâche ingrate du grattage. Les finitions des tomettes sont réalisées avec de l’huile puis de la cire dure, protectrice et hydrofuge. Dans la pièce principale à l’étage, on marche sur une « toile végétale », composée de jonc de mer (algues tressées),collé avec une colle à base de caséine, d’eau et de latex (elle a coûté plus chère que la toile !)…

Escalier à pas japonais: Cet escalier, aussi appelé « à pas décalés », est construit à partir de bois de châtaignier massif, certifié FSC, c’est-à-dire une certification qui garantit une exploitation durable de la forêt et un traitement juste et équitable pour les populations autochtones et les travailleurs forestiers.Il a l’avantage de créer une pente plus importante et ainsi gagner de l’espace dans l’appartement. Cet escalier peut être conseillé pour les personnes âgées, de par la largeur de ses marches. Sébastien n’a pas conçu l’escalier, il l’a acheté à une grande chaîne de magasins.




Coin cuisine: Avant de construire cet espace, Sébastien a dû abattre une cloison, qui s’étendait sur toute la largeur de la pièce, muni d’un impératif en tête : « Ne jamais casser un mur par le milieu ». La cloison détruite, place à la nouvelle construction. Pour ce faire, Sébastien rachète 200 briques à base d’eau, de sable, de terre et de copeaux de paille séchée pour construire ce muret de terre cuite. Pour le ragréage du muret, Sébastien se sert du même enduit dont sont faites les briques, auquel il ajoute par précaution un peu de chaux (ce qui s’avère en fait inutile selon le fabricant). Pour éviter que les frottements quotidiens ne fasse tomber de la terre au sol, il a utilisé une colle de cellulose. Les plans travail de sa cuisine sont réalisés avec du bois de cormier, un bois très dur et imputrescible et dessinés grâce au logiciel Google Sketchup, qui propose une modélisation 3D. Les étagères conçues à partir de bois de châtaignier de récupération de l’ancien escalier (marche, contremarche), que l’on retrouve à d’autres endroits de la pièce, ont été déclouées et poncées par des amis. Certains d’entre eux en ont même récupérées pour chez eux.

Et aussi…

Sébastien réduit sa consommation d’eau par le biais d’un économiseur, fixé au robinet de son évier de cuisine. D’un coût estimé entre 8 et 10€, il diminue selon Sébastien le débit de l’eau par deux.Ses toilettes sont équipées d’un système à double chasse. Pour l’éclairage, ce sont des spots à leds (19 euros les 3W) achetés chez l’entreprise LedPower qui sont disposés dans un plafonnier au dessus de la cuisine, ainsi qu’un néon à leds de 16 W dans sa salle de bain. Au niveau des interrupteurs (20 euros environ) et des prises de courant, ils sont en bois. Concernant les meubles, ils sont tous issus de la récup’. Quant à l’électroménager, Sébastien l’achète d’occasion sur Internet.


A noter : Le coût des travaux a coûté à Sébastien 25 000 euros TTC, dont 7000 euros pour l’autoconstruction (démolition, finitions) et les fournitures (radiateur à infrarouges, briques de terre crue…)
Ses amis et sa famille l’ont beaucoup aidé dans son entreprise. L’entreprise Rénov.bio, spécialisée dans l’écoconstruction a réalisé l’électricité, la plomberie, la maçonnerie et le doublage des murs. Sébastien a éprouvé beaucoup de difficultés pour trouver des matériaux écolabellisés.







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